Le Chili couronné, l’Argentine maudite

Article : Le Chili couronné, l’Argentine maudite
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1 juillet 2016

Le Chili couronné, l’Argentine maudite

Au terme de cette nouvelle compétition continentale, au cours de laquelle, le Chili a de nouveau dominé l’Argentine. Je veux faire écho de certains faits marquants. Pour ce centenario, il est tout à fait possible d’évoquer plusieurs événements frappants. Cependant, quant à moi, je vais retenir trois choses : le Chili, L’Argentine (et Messi bien évidemment) et le Brésil.

Comme en 2015, à Santiago, les hommes de Pizzi sont une nouvelle fois montés sur la plus haute marche du podium au détriment de l’Argentine. Cette nouvelle victoire a des nombreuses similitudes avec celle de l’année dernière : un match fermé, un score vierge à la fin des 120 minutes, une Argentine toujours aussi maladroite aux tirs au but (Messi notamment) et en fin de compte la joie du camp chilien. Les choses auraient pu se passer différemment pour les Chiliens. En effet, la défaite en ouverture de la compétition, contre cette même Argentine, aurait pu les démoraliser. Il n’en fut pas le cas. Juan Antonio Pizzi et ses joueurs ont su trouver les ressources nécessaires pour arriver en finale et la remporter. Et il faut reconnaître que les Chiliens n’ont pas à rougir de leur parcours. C’est une victoire à laquelle la séance des tirs au but n’enlève aucun mérite.

  • L’Argentine maudite, Messi retraité

Le scénario est désormais connu d’avance : l’Argentine perd en finale. Et pourtant, tout semblait sourire à l’Albiceleste : 5 victoires de suite, un nombre de buts marqués élevé, un Messi buteur et passeur. Mais au finale, c’est le même résultat. Que manque-t-il aux coéquipiers de l’homme au cinq ballons d’or ? Avec une pointe d’ironie, je dirai le manque de réussite aux tirs au but. N’étant qu’un amateur de football, je n’ai jamais été confronté au stress de perdre gros en cas de penalty raté. Dès lors, il m’est difficile de vraiment expliquer cet échec argentin. Un nouveau revers qui a eu raison de Messi. Premier tireur à rater son essai (comme l’année dernière), le quintuple ballon d’or a annoncé sans attendre la fin de sa carrière internationale. Messi, c’est l’homme qui, par un splendide coup-franc, est devenu le meilleur buteur de l’histoire de la sélection argentine. Pour beaucoup, ce n’est pas l’Argentine qui a perdu ; cette défaite est plus celle du numéro dix du FC Barcelone. Le reverrons-nous avec le maillot de l’Argentine ? Certains osent l’espérer. Cependant, avec un peu de recul, cette décision est peut-être plus inspirée qu’elle ne le parait. En évoquant Messi, je ne peux m’empêcher de penser à un autre grand nom du football : Paolo Maldini. Comme le natif de Rosario, l’Italien, malgré une carrière glorieuse, n’a rien remporté avec sa sélection nationale. On ne peut pas tout avoir dans la vie.

  • Mais, où est la Seleçao ?

Avant de lire la suite, je vous invite à vous demander quelle est la dernière équipe du Brésil à vous avoir fait rêver. Aussi longtemps que remontent mes souvenirs, le Brésil du mondial 2002 fut la dernière belle équipe du Brésil que j’ai vu. Depuis les choses vont de mal en pire. L’élimination au mondial « brésilien » a révélé au grand jour les limites et les carences de cette équipe. Par delà le résultat, c’est surtout le style et la qualité de jeu qui poussent à tirer la sonnette d’alarme. Le jeu brésilien est devenu monotone et tout aussi ennuyeux que celui des équipes de Ligue 1. Parmi les joueurs brésiliens, seul Neymar émerge tout en gardant un style « brésilien ». Les autres ont perdu de cette magie qui caractérisait le footballeur auriverde. Désormais l’équipe du Brésil ressemble au cadavre du lion. En effet, un lion mort continue d’éveiller la peur. Mais une fois que l’on découvre qu’il est mort et non endormi, la peur de courir le risque de le réveiller disparaît immédiatement.

La beauté d’une compétition réside, en partie, dans les émotions et les souvenirs qu’elle laisse. En attendant la prochaine édition, les images du Centenario vont continuer à occuper nos esprits.

 

 

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